Bibliographie
 

 

  J’ai pensé qu’insérer une bibliographie était une bonne idée. J’ai voulu indiquer les livres qui avaient été importants pour moi ou simplement que j’aimais pour leur beauté, leur message, leur écriture ou leur style. J’ai voulu qu’elle soit simple et essentielle, comme on donne la liste de ses livres préférés à un ami. Je ne les classe pas forcément par ordre de préférence, je les mets tous en vrac. Ils sont tous différents et apportent tous quelque chose. Cependant, c’est vrai, Carver conjugue beaucoup de talents à la fois…

D’abord, chronologiquement, il y a Philippe Djian, avec 37°2 le matin et Bleu comme l’enfer. Ca n’est pas très récent, mais j’ai aimé ces livres qui allaient droit au but parce qu’ils avaient quelque chose à dire et que je les tiens toujours en estime.

Ensuite, je place Raymond Carver et toutes ses nouvelles que j’ai découvert grâce au livre de Djian, Ardoise, qui y faisait référence. Carver, même si les chutes peuvent surprendre ou dérouter par leur côté, parfois, pouvant sembler un peu en queue de poison, approche du génie par son style, son ambiance inimitable si particulière, et sa justesse de vue, sa finesse quant à décrire l’humanité dans son ensemble, les gens ordinaires et les couples en bout de course. Carver est mort et c’est dommage, car il manque, un peu comme Gainsbourg dans un autre domaine. Je ne sais pas ce que valait l’homme ni comment il se conduisait, mais même si ses personnages sont aux antipodes de ce que je suis, les écrits de Carver sont extrêmement attachants.

Le livre de Stanley Milgram, Soumission à l’autorité, reste pour moi, dans le domaine de la psychologie, une référence absolue. Je l’ai découvert jeune, et son livre m’a souvent guidé, me confortant dans ma ligne de conduite.

La musique du hasard, de Paul Auster est un récit incroyable, où l’on voit le monde quotidien anodin, basculer dans l’horreur sous l’influence de la folie pure. Un cauchemar éveillé pas si loin de la réalité…

André Comte Sponville et son Petit traité des grandes vertus, puis Le Goût de vivre, ainsi que ses autres écrits, m’a ouvert les portes de la philosophie avec simplicité, ce qui, justement, est un des buts à atteindre.

Le voile noir, d’Anny Duperey, malgré son infinie tristesse, m’a énormément plu et marqué profondément.

Martin Gray avec Au nom de tous les miens, est le livre épouvantable d'un homme courageux.

Il y a aussi :

Tous les romans de David Goodis, et ses nouvelles dont Beauté bleue, avec ses pauvres ratés de l’existence.

Pascal BrucknerLune de fiel et Les voleurs de beauté

Robert Merle - Maleville

Jack London – Martin Eden - Le loup des mers - Le chinago dans "Contes des mers du sud"

Henry de Montherlant – la série de "Les jeunes filles"

L’abbé Prévost – Manon Lescaut

Wilkie Collins, au style impeccable, avec ses Histoires regrettables

Bram Stoker – Dracula

Victor Hugo – Les misérables

Jules Barbey d'Aurevilly – Le bonheur dans le crime

Jean-Paul Sartre - L'âge de raison

Simone de Beauvoir - L'invitée

William Somerset Maugham - Ses nouvelles

Patrick Süskind - Le parfum

Jules Vernes – L'île mystérieuse - Deux ans de vacances

Jean Lorrain

Auguste le Breton - Du rififi chez les hommes - Le clan des siciliens – Razzia sur la chnouf

Choderlos de Laclos – Les liaisons dangereuses

Proper Mérimée – Colomba et les autres nouvelles dont Tamango

Emile Zola – Germinal – L'assommoir – La bête humaine – Thérèse Raquin

John Steinbeck – Des souris et des hommes – Les raisins de la colère

Charles Bukowski - ses nouvelles

Douglas Kennedy - L'homme qui voulait vivre sa vie – Cul de sac

Stefan Zweig – Amok, le joueur d'échecs et autres nouvelles

Charles Duchaussois - Flash

Les romans policiers de Serge Brussolo, comme, Les emmurés ou La fille de la nuit, que j’ai dévorés avec une rapidité assez peu commune pour moi.

J'allais ne pas faire figurer Guy de Maupassant, avec ses nouvelles, tellement il était évident qu'il brillait au-dessus de tous. Mais tout le monde ne le connaît peut-être pas. Maupassant, c'est le Mozart de la littérature. C'est un écrivain génial doué d'une délicatesse extraordinaire pour décrire l'âme humaine dans toutes ses nuances. Son style est simple, rond, léger et atteint ainsi la perfection. Maupassant est mort fou et l'on peut y reconnaître la cruelle ironie du sort envers cet homme d'une si fine intelligence psychologique. Je vais indiquer toutes mes nouvelles préférées, et Dieu sait qu'elles sont nombreuses :

Boule de suif, Le papa de Simon, En Famille, Pierrot, Un Fils, L'Ane, La Ficelle, Regret, Mon Oncle Jules, Les Soeurs Rondoli, Châli, Le Retour, L'Abandonné, Promenade, La Tombe, Le Père, La Parure, Un Lâche, Le Gueux, Un Parricide, Souvenir, La Chevelure, Le Père Mongilet, A Vendre, Au Bord du lit, L'épingle, L'épave, Monsieur Parent (ma préférée, si juste, criante de vérité, intemporelle), Un Soir, La Morte, Le Vagabond, Une Famille, Souvenir, Le Champ d'oliviers.

Non pas que les autres ne soient pas intéressantes. Elles le sont toutes, de la première à la dernière ligne, aucune ne nous déçoit jamais, mais celles citées plus haut sont des bijoux ciselés et précieux, que je chéris.

Georges Simenon, je viens de le découvrir ces dernières années. Ses romans "durs", d'atmosphère, qui mettent en scène des personnages banals et étonnants comme sont les êtres, m'ont séduit à tel point que je dévore les uns après les autres, tous ces mondes si dissemblables et pourtant presque tous fascinants. Les romans de Simenon sont écrits avec aisance et simplicité, et dès les premières pages, on accroche à l'histoire, presque toujours. Georges Simenon est indémodable et intemporel, même lorsqu'il nous transporte dans les colonies d'Amérique centrale des années 30, parce qu'il a le sens de l'observation et qu'il nous montre l'âme humaine sans jamais mêler, en interférant, le moindre jugement...

La maison du canal, Le train, Quartier nègre, L'homme qui regardait passer les trains, Les fiançailles de M. Hire, L'évadé, Feux rouges, Le haut mal, Les Pitards, Le bourgmestre de Fumes, La vérité sur Bébé Donge, Le petit saint, La neige est sale, Les inconnus dans la maison.

J'ai déjà lu tout ceux là. Il y en a tant que je peux me sentir assuré, lorsque, en manque d'inspiration, je n'ai plus rien à lire, de pouvoir trouver, simplement en descendant à la bibliothèque municipale, un livre passionnant et différent de tous les autres.

Puis, quelques livres qui ne sont pas de la pure littérature, mais passionnants :

Trinh Xuan Thuan – Le chaos et l'harmonie

Brian Greene - La magie du cosmos

Sigmund Freud – Psychopathologie de la vie quotidienne – Introduction à la psychanalyse

Robert Antelme – L'espèce humaine

Jean-Marie Abgrall – La mécanique des sectes

Charles Darwin – L'origine des espèces


 


 

Sommaire